Le pétrole en hausse de 1 % en raison des risques au Moyen-Orient et des mesures de relance de la Chine
- andre boucher
- 18 mars
- 2 min de lecture

Le pétrole grimpe avec les tensions au Moyen-Orient et le soutien de la Chine
Mardi matin, les prix du pétrole ont poursuivi leur ascension, enregistrant une hausse de plus de 1 %, atteignant ainsi leurs niveaux les plus élevés depuis le début du mois. Plusieurs facteurs influencent cette montée, notamment l’escalade des tensions au Moyen-Orient et les mesures de relance économique mises en place par la Chine.
Les tensions géopolitiques soutiennent le marché
Les conflits au Moyen-Orient continuent de peser sur les marchés de l’énergie. L’administration de Donald Trump a renforcé son offensive contre les Houthis du Yémen, les accusant de menacer la sécurité des navires commerciaux en mer Rouge. Trump a également averti que l’Iran pourrait être tenu pour responsable des actions de ce groupe soutenu par Téhéran.
Par ailleurs, la situation à Gaza s’aggrave avec des frappes aériennes israéliennes ayant causé la mort de plusieurs centaines de personnes. Cette montée en intensité des conflits contribue à l’incertitude sur les marchés pétroliers, augmentant ainsi la prime de risque sur les prix du brut.
L’économie chinoise injecte un nouvel élan
La Chine, premier importateur mondial de pétrole, joue également un rôle clé dans la tendance actuelle du marché. Le gouvernement chinois a récemment annoncé des mesures visant à stimuler la consommation intérieure, notamment par l’augmentation des revenus et l’octroi de subventions à certaines catégories de la population.
En parallèle, les récentes données économiques chinoises montrent une croissance plus forte que prévu des ventes au détail et des investissements en actifs fixes, ce qui suggère une reprise économique plus robuste. De plus, la production pétrolière chinoise a augmenté de 2,1 % en janvier et février, reflétant une demande accrue alimentée par la reprise des voyages et l’expansion des raffineries.
Les prévisions du marché restent partagées
Bien que la hausse des prix du pétrole soit soutenue par ces facteurs, certains analystes estiment qu’une correction est inévitable. L’OCDE a récemment souligné que les droits de douane imposés par Trump pourraient ralentir la croissance aux États-Unis, au Canada et au Mexique, réduisant ainsi la demande mondiale d’énergie.
De plus, la société pétrolière vénézuélienne PDVSA explore des solutions pour maintenir ses exportations de brut en partenariat avec Chevron, même après l’expiration de la licence accordée à la compagnie américaine le mois prochain. Une augmentation de l’offre mondiale de pétrole pourrait alors exercer une pression à la baisse sur les prix.
Enfin, les discussions entre Trump et Vladimir Poutine au sujet d’un éventuel accord de paix en Ukraine attirent l’attention des investisseurs. Une détente diplomatique pourrait entraîner un assouplissement des sanctions contre la Russie, facilitant ainsi le retour du pétrole russe sur les marchés mondiaux et influençant potentiellement la dynamique des prix.
Conclusion : Jusqu’où ira le pétrole ?
Alors que les tensions géopolitiques et les mesures économiques en Chine soutiennent temporairement la hausse des cours du pétrole, certains experts restent prudents quant à l’évolution future des prix. Si l’offre mondiale continue de croître et que la demande ralentit sous l’effet des tensions commerciales, les cours pourraient redescendre vers la zone des 60 dollars dans les mois à venir.
Le marché reste donc suspendu aux développements à la fois sur le plan politique et économique, rendant les prochaines semaines déterminantes pour la trajectoire du pétrole.
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